Crouy‑sur‑Ourcq

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Donjon du Houssoy

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Donjon du Houssoy

Ancien fief des comtes de Valois, le Château fort construit vers 1390, à l’emplacement d’une ancienne maison forte, par Jean de Sépoix Conseiller du roi Charles V. Actuellement il ne reste plus que le Donjon Carré le Logis a été incendié lors de la fronde. Vous pourrez découvrir au pied du Donjon les petits carrés du jardin médiéval, avec ses plantes aromatiques et officinales.

Commentaires destinés aux visiteurs

EXTERIEUR :

Nous nous trouvons dans l’enceinte d’un château fort, ancien fief des Comtes de Valois, construit au XIVème siècle, à l’emplacement d’une ancienne maison forte, par Jean de Sépoix, Conseiller du Roi Charles V. Il était situé en bordure de la rivière d’Ourcq, à la frontière des Comtés de Valois et de Champagne. Il était, à l’origine, entouré de fossés alimentés par la rivière. En tournant par la gauche autour de l’édifice, remarquons les 3 niveaux de latrines, en encorbellement, qui se déversaient dans le fossé. Passons la grille du jardin ; peut-être apercevrons-nous la fée Mélusine ou Merlin l’Enchanteur au bout de l’allée. Leur breuvage pourrait être préparé grâce aux plantes aromatiques et officinales cultivées dans les petits carrés du jardin médiéval créé en 1996 (à droite en entrant). Nous pouvons ainsi humer les parfums de quelques plantes : la citronnelle, la verveine, la menthe,… lieu enivrant ! Quelle balade historique ! Quel magnifique rendez-vous où se mêle le passé, le présent tout en nous tournant vers l’avenir : celui de la protection de notre environnement, comme le Donjon du Houssoy et son jardin médiéval, témoins de l’extraordinaire richesse de notre patrimoine commun que nous nous devons de respecter et de sauvegarder. Au bout de l’allée, devant l’entrée, nous remarquons, l’emplacement des chaînes de l’ancien pont levis, et les armes des Sépoix, gravées dans la clé de voûte. Passons sous la poterne pour découvrir le « logis ». Ce logis n’était pas la demeure du seigneur, qui résidait dans le donjon. Le logis fut incendié au cours de l’attaque menée par les troupes espagnoles du Duc Charles de Lorraine amenées à Paris en 1652 pour soutenir le Prince de Condé, lors de la Fronde des Princes contre le pouvoir royal. Nous pouvons admirer les 3 niveaux de cheminées monumentales, qui sont suspendues depuis plus de 300 ans sur la façade, ainsi que l’échauguette du chemin de ronde, demeurée presqu’en état. Avant de descendre pour entrer dans le donjon, nous remarquons la dénivellation d’environ 1.50 mètre, produit de remblais au cours des siècles. Le Donjon comporte 7 niveaux, dont 1 inaccessible au public : la terrasse, pour des raisons de sécurité. Pour les mêmes raisons, la plus grande prudence est recommandée aux visiteurs dans l’escalier, dont les marches sont d’inégales hauteurs, et souvent dégradées.


1er ETAGE :

Seule pièce restée typiquement médiévale avec la salle basse, ainsi que le montrent les archères (meurtrières). Nous pouvons observer sur le panneau des photos présentées, l’état dans lequel l’ASBVO a entrepris l’aménagement, en Novembre 1993.

2ème ETAGE :

Salle beaucoup plus claire, grâce à la fenêtre ouverte au XVIème siècle, mais cependant en partie murée en ogives gémellées. Quelques meubles et objets mais, bien entendu pas d’époque médiévale, en raison du saccage de 1652 par les Lorrains Espagnols du Duc de Lorraine, lors de la Fronde. Dans les vitrines, les fragments exposés ont été trouvés dans la salle basse, mais n’ont pas fait l’objet de fouilles. Dans une des vitrines, par contre, les 2 morceaux de souche de cheminée viennent, avec certitude, de la petite maison dite « des Quatre Vents » route de Montigny, après l’incendie de Novembre 1993. Naturellement, nous entrons dans les latrines pour observer l’architecture. Nous pouvons observer la cheminée modifiée.

3ème ETAGE :

Salle où sont exposés des panneaux réalisés en 1985 par les Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) des 3 départements (Oise, Aisne, Seine et Marne) pour le Festival « l’Ourcq au Fil de l’Eau » autour du Canal de l’Ourcq, Canal de l’Empereur Napoléon 1er. Au milieu de la pièce, sous la bulle, des documents notariés des XVIIème, XVIIIème et XIXème siècle, concernant des habitants du terroir : Gandelu, Marigny en Orxois, etc… Il faut savoir, à cette occasion, l’existence du petit Musée de la Vie Quotidienne et du Terroir, à Crouy, où sont présentés des objets sur les thèmes de l’EAU, la TERRE, le FEU et la CUISINE. Remarquons les modifications de la cheminée ; remarquons aussi, en entrant légèrement sous le manteau, l’architecture de la cheminée d’origine, très haute, et à droite, un bourrelet et une fleur taillée dans la pierre, que l’on retrouve à l’extérieur, le reste étant du staff. Dans l’embrasure de la fenêtre de droite, l’inscription : A.RICOU fut etc…, la pièce lui ayant servi de prison sous la Révolution, comme en témoignent le guichet et les verrous de la porte d’entrée.

4ème ETAGE :

Exposition concernant le Canal d’Ourcq, c’est-à-dire celui de François 1er. La visite commence par le panneau à droite de l’entrée. Un résumé historique authentifié par les documents d’archives que soulignent les flèches. L’intérêt de cette exposition consiste à découvrir l’existence des écluses ovales de l’époque, dont il ne reste plus que des vestiges, à Neufchelles, Crouy et Lizy. Ceux-ci sont en cours de défrichement, afin de dégager leur architecture nautique dissimulée sous la terre et la végétation. Des travaux ont eu lieu en 1994. La visite continue, en tournant de gauche à droite. Admirons le superbe manteau de la cheminée. La porte donne sur le chemin de ronde qui est actuellement trop dangereux à faire visiter. L’escalier en vis desservait à la fois le logis et le donjon : raison pour laquelle les portes actuellement vitrées, qui donnent sur le vide, servaient de communication entre les deux parties de l’édifice. Le chemin de ronde n’était accessible que par le logis, et débouchait sur l’échauguette circulaire aperçue depuis le sol.

5ème ETAGE :

La superbe salle du 5ème étage permet au visiteur harassé par la montée de 87 marches, de se reposer en admirant les voûtes à ogives et la vue magnifique des 4 fenêtres qui ont gardé leur banc de pierre. Au bas des arcs d’ogive, 3 culs de lampe représentant : un visage humain, un oiseau dont il manque la tête, deux dauphins… le 4ème a disparu. Les traces d’humidité sont dues à la végétation arborestive de la terrasse.

LA TERRASSE :

Trop dangereuse, n’est pas accessible au public, car les parapets sont tombés. Par la fenêtre de gauche du 5ème étage, nous pouvons voir les très belles cheminées, qui sont les souches de celles du logis, observées en bas.

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Nous vous remercions de votre visite, et espérons pouvoir vous accueillir, un jour, à nouveau, dans le Donjon du Houssoy.